Le nettoyage a un but surtout esthétique. Il n’est en rien primordial dans la consolidation des matériaux constitutifs de l’œuvre (contrairement au refixage, et autres traitements de consolidation des matériaux).
De plus, une peinture peut traverser les décennies voire les siècles, sans dommage si son lieu de conservation est bon (bonne température et taux raisonnable d’hygrométrie) et si aucune atteinte à son intégrité n’intervient (vandalisme, mauvaises manipulations, accidents…).
En revanche, les différentes couches de vernis, les expositions à la pollution (fumées de cheminée, de cigarettes, de cierges, pollutions extérieures…) altèrent sa lisibilité, tel un « voile » souvent brun qui modifie considérablement l’aspect chromatique de l’œuvre. Sans compter les différentes interventions (anciennes restaurations) qui trahissent l’intention d’origine du peintre.
Cet aspect de la restauration doit donc se faire non seulement dans le plus grand respect de l’œuvre et de son histoire mais aussi avec la concertation des Conservateurs (si besoin est) des propriétaires et des restaurateurs.